Dossier de
Presse
Lectures et
rencontres autour de l’écriture théâtrale dans la Caraïbe
Production :
Association Textes en Paroles
En
partenariat avec La Médiathèque Caraïbe de Basse-Terre,
les
Médiathèques de Gosier et du Moule
Avec
l’aide de la DRAC Guadeloupe
du Conseil Régional, du Conseil Général de la
Guadeloupe
et de la
SACD
L’association
Textes En Paroles ne renonce pas à
l’inter-régionalité et encore moins à la nécessaire collaboration avec
les artistes et les structures dans la Caraïbe, en France, en Europe, au Québec
et dans le reste du monde…
La nécessité de se fonder se fait cependant
ressentir avec force. Sous
l’impulsion, avec le soutien et la confiance de ses partenaires, Textes
En Paroles approfondit son projet et s’engage.
Ainsi
l’année 2005 voit s’initier une très enrichissante collaboration
avec la Médiathèque Caraïbe, une convention avec la DRAC Guadeloupe
et la SACD, et le projet d’un Centre de Ressources :
autant de lignes de force et de racines qui vont contribuer à ancrer le projet
dans notre archipel.
L’édition
2005 de notre appel à l’écriture dramatique a été un succès avec plus
d’une vingtaine de textes présentés au Comité de Lecture. Les lectures
publiques des textes sélectionnés qui seront données lors de la manifestation
qui se tiendra en Guadeloupe du 14 au 18
juin, ne devraient pas décevoir ceux qui s’intéressent à l’écriture
et à la création théâtrales contemporaines.
Michèle Montantin, Présidente de l’association
Voici
six objets singuliers, six prises de parole qui, pour toutes sortes de raisons
et chacune à sa façon, nous ont touchés, intrigués, fait réagir. Leur
dénominateur commun, s’il fallait leur en trouver un, se situerait moins
dans la forme que dans la sincérité de leur engagement. Les textes de cette
éditions 2005 voyagent de l’ironie tapageuse et de l’humour
provocateur à la gravité et au dépouillement ; mais sous la variété de
leurs tons, ils posent tous la question, parfois drôle, parfois terrifiante, de
notre condition de vivants. Qu’ils soient peuplés de héros bibliques ou
d’archétypes antillais contemporains, qu’ils parlent le français ou
le créole haïtien, c’est en effet l’humanité, la nôtre, qui y
défile avec ses voluptés, ses zones d’ombre, sa tendresse, sa douleur...
Ils vous sont livrés ici tout chauds, encore bourdonnants de nos discussions et
de nos coups de cœur. Bienvenue et bonne route !
Diane Pavlovic, Présidente du Comité de lecture
Diane Pavlovic dirige le programme d’Écriture dramatique de
l’École nationale de théâtre du Canada à Montréal ; elle partage ses
activités professionnelles entre l’écriture (elle a collaboré à plusieurs
publications québécoises, américaines et européennes), l'enseignement et le
soutien dramaturgique auprès de compagnies et d'artistes divers.
Le Comité de Lecture
de Textes en Paroles réunit des professionnels du théâtre : des
comédiennes - metteuses en scène qui travaillent dans la Caraïbe ou en
métropole :
Mylène Wagram, Odile Pedro Leal, Isabelle Lusignan ;
elles y côtoient des
universitaires, spécialistes du théâtre antillais telles qu’Alvina Ruprecht, (Université Carleton, Ottawa), Christiane Makward, (Université
d'Etat de Pennsylvanie), Stéphanie Bérard
(Université de Minneapolis), Catherine Dana
(enseignante, auteur) et Mireille Bandou
(documentaliste en Guadeloupe).
|
Sélection 2005
Sur les 22 textes
qui lui sont parvenus, le Comité de Lecture en a sélectionné 6 :
Bòdlanmou pa lwen de Frankito
(Guadeloupe / France)
Conte à mourir debout de Frantz Succab (Guadeloupe)
Joyeux anniversaire Marta de José Jernidier (Guadeloupe)
Judith etcetera de Noël Martine (France/Honduras)
Kilomèt zéro de Dominique Batraville (Haïti)
Merde ! de Yoshvani Medina (Cuba/Martinique)
-
le
mardi 14 juin à 18H30, ouverture à la Médiathèque du Moule,
lecture de Bòdlanmou pa lwen de Frankito.
-
le
jeudi 16 juin à 19H, à la Médiathèque du Gosier,
lecture de Joyeux anniversaire Marta de José Jernidier
le vendredi 17 juin à 19H, à la Médiathèque du Gosier,
débat « Europe et Culture » organisé par Textes en
Paroles ;
|
&
le samedi 18 juin de 10H à 20H
à la
Médiathèque Caraïbe de Basse-Terre :
L’Intégrale des lectures de Textes en
Paroles 2005
Un
parcours lecture de 6 pièces,
un
panorama de l’écriture théâtrale contemporaine dans la Caraïbe,
par une
vingtaine de lectrices et lecteurs
9H30
– Accueil du public à la Médiathèque Caraïbe Bettino Lara
10H
– Bòdlanmou pa lwen / Frankito
11H30
– Conte à mourir debout / Frantz Succab
13H
– Repas
15H – Joyeux anniversaire
Marta / José Jernidier
16H – Merde ! / Yoshvani
Médina
17H30
– Kilomèt zéro / Dominique Batraville
18H30 - Judith etcetera / Noël Martine
20H – Ti’ punch
Rencontre avec les auteurs. Restauration possible sur place
Renseignements au
06 90 57 11 19 (Noël Jovignot)
Durée des lectures : 1 heure / Intégrale des lectures : en présence des auteurs
Bòdlanmou pa lwen de
Frankito |
Frankito
est Guadeloupéen. Journaliste indépendant, il a 31 ans et vit à Paris. Son
premier roman, Pointe-à-Pitre-Paris, est paru en 2000 aux
éditions L'Harmattan. En 2002, il a écrit et réalisé, en collaboration avec
le Comité Marche du 23 Mai 1998, Sonjé 1802: la guerre et les massacres de
la Guadeloupe, un CD distribué par Moradisc. Bòdlanmou pa lwen est
sa première pièce de théâtre. |
Frankito : «
Bòdlanmou pa lwen est un long poème à deux voix qui retrace l’histoire d’une
passion amoureuse. C’est aussi un regard sur le couple, une réflexion sur
la difficulté qu’ont l’homme et la femme antillais à dialoguer et à
construire des unions stables. Gérard et Léna, les deux personnages, ont tout
pour être heureux. Ils sont jeunes, beaux, ont une bonne situation
professionnelle et, surtout, ils s’aiment. Mais tout cet amour, toute
cette tendresse qu’ils éprouvent l’un pour l’autre, ils ne se
les disent pas. Seul le public en est témoin et peut entendre, en écoutant
leurs monologues, combien ils sont attachés l’un à l’autre. Lorsque
avec le temps, leur couple rencontrera des obstacles, Gérard et Léna ne se
parleront pas pour essayer de les surmonter.
"Doudou,
annou sanblé, annou sanblé wòch, gwo kon piti, pou ansanm ansanm nou pé
dépann solèy an syèl. Annou dépann solèy-la. Annou séré¹y akaz annou é gadé
tout limyè-la, tout chalé-la pou nou tousèl".
Dans les paroles de Gérard
et Léna, il y a de la douceur, de la violence, de la tendresse et de la
méchanceté, du plaisir, des déceptions, un peu d’espoir aussi…
J’ai choisi la langue créole et une forme poétique pour respecter mon
inspiration première. Je les ai aussi choisies par défi. Je sais qu’il me
sera difficile de faire aboutir un tel projet. Mais il me semble que de telles
audaces, dans la langue et dans la forme, peuvent aider au renouvellement de la
création théâtrale guadeloupéenne et martiniquaise. »
Lecture dirigée par l’auteur
Avec Esther Myrtil et Joël Jernidier
Conte à mourir debout de Frantz Succab
Roberval, le
grand tanbouyé, sait
qu’il va mourir et qu’avec lui basculera dans l’au-delà tout
un pan de la tradition : sa femme Bertilia partage ses derniers moments,
amis et voisins évoquent sa mémoire, avec l’aide d’un Chroniqueur
(animateur de radio) venu enquêter sur le personnage.
La pièce repose
sur une idée formidable : on ne sait jamais si Roberval est encore vivant
ou déjà mort. Surtout pas de scène d’agonie, ce serait trop simple, mais
voilà le passage entre vie et mort indiscernable, recouvert par la rumeur, les
bruits qui courent, les racontars, les histoires, bref la parole qui vit.
Relayée par ce chroniqueur, dont on ne sait pas trop s’il est le
fossoyeur de la tradition ou sa seule chance de resurgir un jour.
Peut-être
qu’il court encore, le mort debout !
Roberval : (à Bertilia) … C’est quoi notre rôle ? Nous sommes deux vieux comédiens à la fin
d’une pièce. Après, chacun va aller vers sa propre mort, mais
l’aventure était belle. (…)Derrière moi, une réputation encombrera
un certain temps le souvenir des gens pour s’estomper à la longue,
comme la fumée de l’usine, mais les chansons…Adélala !... Il
y en aura toujours. Il y aura toujours une grande gueule de nègre franc pour
les cracher au ciel en se foutant pas mal de savoir de qui elles viennent. Il
en sera ainsi. Et ce sera tant mieux. |
Frantz Succab fait partie d’une génération pour qui l’écriture est d’abord un outil de combat, destiné à former une opinion publique. Ses premiers écrits sont donc des articles militants (1969-1980) et des poèmes en langue créole. Il se dit de « la génération Sonny Rupaire. »
Peu à peu, par le
style et l’intention, il se détache du stéréotype propagandiste pour
suivre une démarche plus personnelle et plus libre. Journaliste à l’hebdomadaire
satirique Le Mot phrasé,
auteur de chansons pour Jacqueline Etienne (Prix « découverte » de la SACEM en 2001) et Swanha Desvarieux (prix d’interprétation SACEM 2005), il écrit aussi pour le théâtre : après « Trois voix pour un dilemme » (création en 1998 au Ciné Théâtre du Lamentin dans une mise en scène de José Jernidier) et « D’ici-dans’ », lue publiquement dans le cadre de Textes en Paroles 2003, « Conte à mourir debout » est sa troisième pièce.
Lecture dirigée par Noël
Jovignot
Avec Alain Verspan,
Esther Myrtil, Harry Baltus, Joël Jernidier
Joyeux anniversaire Marta
de José Jernidier
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Il enseigne la
comptabilité à Pointe à Pitre et le théâtre à Basse Terre ; comédien, on
l’a vu récemment dans le film Nèg mawon prêter au personnage du
père toute son humanité ; il écrit des chansons et des pièces de théâtre
qu’il met en scène lui-même ( Moun Koubari en 1990, Mal
Maké en 1996, Circulez il n’y a rien à voir en 2000
et Vin Vann ! en 2002) et
tourne ensuite, à guichets fermés, dans toute la Guadeloupe. Chaleureux,
discret, dévoué, présent … allez on arrête, il ne saura plus où se
mettre. |
Dans ce pays, Guadeloupe, il y a des Femmes
Poto-Mitan, des Femmes Chateng, des Femmes Doubout, des Femmes Chouké, des
Femmes Nonm, des Femmes a grenn, des Femmes Fò, des Femmes Flanm. Mais il y a
aussi des femmes comme Marta, une femme de la déveine. Marta est une femme au
cœur avide d’amour mais toujours déçue. Elle a besoin de
reconnaissance sociale, elle l’a cherchée à travers le mariage.
Marta aurait aimé voir le jour se lever dans les
bras de René, ou à défaut passer une nuit éternelle avec lui dans le monde des
ténèbres. Ce dernier, lui, a choisi de voir se lever le jour dans les bras de
sa maman.
Mais, le jour de son anniversaire, est-ce que son
homme sera là, pour partager ce dîner, préparé avec amour et espérance ?
Sera-t-il là pour lui dire : « Joyeux anniversaire
Marta ! »
Marta :
« Pouki chakfwa an jwenn on nonm an ka kwè sé on chalimo an bambou ki kay
kléré lannuit an mwen. Chaklè an ka enmé, chaklè yo ka konyonné mwen. Bondyé padon, sé ou ki mété nonm asi
latè…men fout nonm pabon !“
« Poukibiten ravèt pa jan tini rézon
douvan poul ? nonm isi paka rèspèté fanm a yo, é pon moun pa’a
rouspété. Di on blan fouté on nèg on kout pyé ou ké vwè ki jan péyi-la ka pran
difé. Touléjou tini nonm kon Rèné ka bat madanm jikatan yo ay échoué o zirjans
a lopital jénéral. Pon’ moun pa’a wouspété, lavi ka kontinyé, konsi
sa osi, sa pa lenjistis. »
Lecture dirigée par Alain Verspan
Avec Esther Myrtil
Judith
etcetera de Noël Martine |
Noël Martine vit dans la Caraïbe, au Honduras. Judith etcetera est le premier texte qu'il écrit pour le théâtre.
Le débat israélo-palestinien est présent à l’origine et suggère une
transposition qui a recours au personnage de Judith, mais ce motif, trop
propice aux partis pris idéologiques, ne résiste pas à une décomposition de
la poétique avec laquelle se débat la pièce. Judith, jeune Juive trop
biblique, se trouve prise dans une tragédie : Holopherne, qu’elle
doit tuer pour délivrer son peuple, est moins haïssable qu’il n’y
paraît, et plus on parle de Dieu, plus il fait défaut… En somme, la
déconfiture d’un mythe sur fond de chansons à voix de rogomme. |
La pièce récupère la figure de Judith, personnage biblique bien connu : Holopherne, général de Nabuchodonosor, menace de détruire la ville s’il n’obtient pas 12 des filles des membres du conseil municipal de Béthulie ainsi que leur poids en or. Judith, fille du premier magistrat de la ville, passe les lignes ennemies, arrive jusqu’à Holopherne et lui tranche la tête. Elle revient folle de son expédition.
Diane Pavlovic : « À travers Judith, qui se constitue esclave pour approcher le
Maître et lui trancher la tête, se lit une aventure politique, psychologique,
mythologique et sensuelle dont le déroulement regorge de surprises et dont le
souffle poétique a des résonances multiples, vastes et limpides. »
Judith - Comment ! Vous ne rugissez pas de douleur, vos entrailles ne se tordent pas de désespoir devant l'agneau au scorpion sacrifié ?
La fontaine aux lièvres. Combien notre ville mérite le nom de sa fontaine ! (…)
Car les lièvres couards s'effraient du matin et de sa lumière. Et comme eux, vous vous débarrassez de vos enfants plus rapidement que vous jouissez de vos femmes. Vous ne faites que passer auprès d'elles. C'est pour ça que vous les offrez à d'autres, pour qu'ils en usent mieux que vous ne savez le faire. Ils n'y manqueront pas. Et s'ils cessaient de nous faire horreur, avec quelle joie nous les aiderions !
Jetez vos ceintures, allez chercher des tabliers. Ne nous faites plus rire avec vos canifs d'enfants.
A moi les
sœurs, à moi les mères ! Je suis seule maintenant, demain nous deviendrons
légion. Les femmes, seules, oseront affronter les tyrans.
Lecture dirigée par Noël Jovignot
Avec : Harry
Baltus, Claude Georges Grimonprez, Noël Jovignot, Isabelle Kancel, Marilyn
Tesson, Alain Verspan
L’agglomération de
Port-au-Prince s’étend sur 11 000 hectares et abrite plus de 2 millions de
personnes. Le système de transport public urbain est assuré principalement par
des tap-tap, espèces de fourgonnettes
décorées de peintures et adages populaires, et dont l’arrière est aménagé
de deux bancs parallèles pour asseoir confortablement une douzaine de
passagers. La pression démographique, l’exiguïté des rues et leur
encombrement permanent, encouragent une anarchie des plus déconcertantes du
réseau routier, au grand désarroi des usagers, impuissants.
Kilomèt Zéro (texte créole et
français) fait revivre la situation anarchique du système de transport en
commun haïtien et de l’environnement urbain. Baba, Atémiz, Tablati
attendent le tap-tap providentiel
qui viendra les délivrer au milieu d’une foule bruyante. Arrive la
camionnette And Over. Ils s’y engouffrent, et grossissent la
vingtaine de passagers entassés comme sardines en conserve. Prêt à partir, le chauffeur réclame l’argent de la course avant
le départ, ce à quoi les clients se refusent. Et commence pour eux la
péripétie de Kilomèt Zéro, comme
au temps de la traversée… Un éclair suivi de tonnerre, la pluie balaie la ville. Quand donc les
passagers parviendront-ils à laisser Kilomèt
Zéro ? |
Kilomèt zéro de Dominique Batraville |
Né
le 20 février 1962 en Haïti, Dominique Batraville, journaliste, poète, écrivain
et comédien, a déjà publié plusieurs ouvrages dont Boulpik
(poèmes créoles) en 1978, La Fête du cerf-volant (contes) en
1998, Grammaire des Iles (poèmes) et une nouvelle inédite, Potre
van lan sèvolan lakansyèl récompensée par le Prix Sony Rupaire en 1998.
Batraville s’est livré pendant une dizaine d’années à son activité
de critique littéraire au plus ancien quotidien d’Haïti : Le Nouvelliste. Ses textes ont
été depuis publiés dans presque tous les journaux du pays et aussi aux Antilles
françaises, en Amérique du Nord et en Europe. Il incarne le rôle principal dans
le film franco-canadien Royal Bonbon (Prix
Jean Vigo 2002), réalisé par Charles
Najman
Lecture par Ernst
Saint Rome, Myrtho Casséus et Dominique Batraville
Merde ! de
Yoshvani Medina |
Yoshvani MEDINA
(Pinar del Rio, Cuba, 1967), jeune
auteur plein de promesses, quitte Cuba
en 1995 pour aller s’installer en Martinique. Il y met en scène
ses propres pièces (Compagnie Théâtre Si) : Bésame mucho
(1997), Suicidame (1998), Prix de la Biennale
Internationale de Porto Rico (2000), Circuit fermé (écrit directement
en français en résidence à la Chartreuse de Villeneuve Lez Avignon, lu
à Textes en Paroles 2002) est créé en 2004 à la Scène Nationale de la
Martinique. |
… ou la sarabande infernale que se jouent trois
personnages survoltés qui se déchirent, se trahissent, se vengent …
jusqu’à ce que mort s’ensuive. Une sœur et ses deux frères se
disputent le pouvoir et le patrimoine familial. L’ombre du père plane sur
le trio, ogre dévorant qui les a violés lorsqu’ils étaient enfants avant
de contracter le sida auprès d’une prostituée ; on croise aussi le
fantôme de leur mère, alcoolique, morte dans des circonstances obscures, assassinée
par son mari et l’un de ses fils … Medina plus baroque et
provocateur que jamais, tenant d’un théâtre de la cruauté, nous plonge
sans ménagement dans le glauque et le sordide avec malgré tout le mince espoir
qu’avec la vérité percera la lumière.
RENÉ. Le Christ est un anarchiste
qui a réussi.
ANSELME. C’est le
seul !
LINDA. Nous serons plus
nombreux que n’importe quel parti politique.
ANSELME. Ce seront des
cons, des crédules.
LINDA. Tu es le
Diable !
ANSELME. Ne médis pas le
Diable, c’est peut-être l’homme politique du bon Dieu.
Merde ! a été lauréat du Concours
d’ETC Caraïbe ( 3e Prix en 2004)
Avec Christophe Cherki,
Noël Jovignot, Odile Pedro Leal, Magali Solignat
L’Association Textes en Paroles, dont le siège
social est à Pointe à Pitre,
s’est donnée
pour but :
A terme, l’objectif est de promouvoir la création théâtrale en
Guadeloupe, Guyane et Martinique, d’impulser un réseau de production et
de diffusion ouvert sur la Caraïbe.
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Présidente : Michèle Montantin
Secrétaire : Mireille Bandou /
Trésorier : Claude Kiavué
Assesseur : Fanny Auguiac
Membre du Conseil
d’administration : Odile Pedro Leal
Secrétariat du Comité de lecture,
développement de l’association,
organisation de la manifestation :
Noël Jovignot / compagnie
Les déplacés
06 90 57 11 19 /
textesenparoles@wanadoo.fr
Administration : AMSEC
Remerciement : Centre des Arts et de la
Culture de Pointe à Pitre